A la fin de l’année 2017, les premiers photomontages
de la Z900RS apparaissent et me rendent nerveux. La future néo-vintage de
Kawasaki va-t-elle être une réussite esthétique ou bien juste une moto de plus
dans le flot des nouveautés 2018 ?
Je suis rassuré… La version « Candytone brown
and orange » est une très belle évocation de la Z900 originelle. Rien ne
manque ou presque : la couleur, bien sur mais aussi la forme des boitiers
de compteur et de compte-tours, l’habillage avec le réservoir, les caches
latéraux et le magnifique petit dosseret. Il ne manque que les quatre pots mais
cela aurait coûté plus cher et plus lourd ! Les détails sont soignés, la
finition est belle, c’est du « Made in Japan »… Kawasaki en fait même
un argument par rapport au « Made in quelque part en Asie ».
J’ai récupéré une version « vert mat » avec
une selle creusée et un silencieux Akrapovik pour être dans l’ambiance
« Superbike US ». La position est parfaite, les pieds bien à plat,
bien calé dans la selle, le moteur ronronne grassement à travers le
« silencieux ».
Puls(at)ions
Avec « seulement » 111 ch, la Z900RS marche
bien. Le quatre cylindres est rempli dès les plus bas régimes et se montre très
taquin. En réalité, les 111 ch sont suffisants à moins de vivre à proximité
d’une autoroute allemande et d’avoir un cou de pilote de F1. Elle freine
parfaitement bien, elle est confortable et tient le parquet tout en étant
maniable. La Z900RS n’est pas une machine nostalgique sur le plan
technologique. Elle propose tout ce qu’il faut pour que le pilote se sente à l’aise
à son guidon et, ça, c’est appréciable.
Si on regarde dans le rétro vers l’année 1973, on se
souvient que la Z900 n’était rien moins que la première Superbike, la machine
qui a dégommé la CB 750, la nouvelle référence d’un milieu avide de
performances. C’était une « nouvelle » révolution, trois ans à peine
après la sortie de la Honda !
Aujourd’hui, la Z900RS ne peut plus prétendre à
révolutionner le monde de la moto mais elle peut nous rappeler d’où nous
venons. C’est juste une machine parfaitement efficace avec un petit supplément
d’âme qui (me) rend heureux…
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire